Ces dernières années, l’on note une offensive du digital dans le segment de la distribution des biens et services. Comment comprendre et justifier une telle tendance ?
telle tendance ? Selon l’organisme GSMA, le Cameroun a compté 10,05 millions d’utilisateurs d’Internet en 2022. Ce qui en dit long sur le potentiel du digital au Cameroun et se justifie aussi par la pénétration d’Internet (36,5%) et la vulgarisation du smartphone en 2022. Tous les secteurs ont été impactés, y compris la distribution des biens et services. Il est plus facile pour les populations de faire des courses en ligne et se faire servir ou livrer sur place. Qu’est-ce qui motive les entreprises à migrer vers les opportunités du numérique ? Tout d’abord les clients. De manière naturelle, un vendeur est toujours proche de sa clientèle. Etant donné que le numérique est devenu une niche croissante de clients, il est impératif pour les entreprises de pouvoir offrir des services sur ce canal. En parallèle, le numérique, s’il est bien utilisé, peut avoir un impact sur les charges/coûts de l’entreprise : réduction de l’intervention humaine, amélioration des processus, fidélisation des clients, amélioration de l’expérience client…
De manière concrète, quels sont les impacts en termes de création de valeur ajoutée, de richesse et de compétitivité ?
Dépendamment du secteur d’activités, on peut avoir plusieurs impacts. Dans les transactions financières, le transfert d’argent a été révolutionné par le mobile money pour le bonheur des populations. Dans le e-commerce, les pages et sites web de produits et services sont nombreux. Dans le transport, nous avons l’avènement de nouveaux acteurs dont le modèle est basé sur une application mobile. Les paiements des factures d’eau, d’électricité, de chaînes TV, se font de plus en plus à travers des canaux digitaux. Nous pouvons citer plusieurs autres exemples similaires.
Quelle est la proportion des parts de marché que peuvent conquérir les entreprises et startups nationales à travers le digital ?
Aujourd’hui, je dirais que nous sommes dans le 20/80. Il y a encore beaucoup à faire, surtout dans le domaine de l’éducation des populations sur le numérique. Il y a encore des habitudes ancrées dans une majorité de la population locale, notamment celles de vouloir toucher son argent, d’avoir sa facture imprimée ou encore son reçu papier. C’est la raison pour laquelle je dirais qu’il y a 20% de marché à conquérir...
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