F abriquer du tissu et des vêtements, à partir d’une écorce d’arbre : « l’Obom ». C’est la spécialité et le métier qu’exerce Marie Nyam Bessa qui met à profit sa présence lors des salons et autres grandes rencontres organisées à Yaoundé, pour exposer, valoriser ses produits et aller à la conquête de nouveaux clients. Lorsqu’elle n’est pas sur le terrain du marketing, c’est sur les chantiers de la fabrication de ce « tissu » que se meut cette dame, la soixantaine bien sonnée. C’est par un passage obligé dans les forêts et brousses où elle peut dénicher cette essence qu’elle entame le processus de fabrication. « Je me contente d’enlever juste partiellement cette écorce en laissant le reste qui va permettre sa régénérationet sa croissance pour combler au bout d’une saison au plus, ce que j’avais enlevé. Ce qui me permet d’effectuer sur la même essence des récoltes sur plusieurs années, tant que la plante n’est pas coupée », précise cette maman de plusieurs enfants et petits-fils. Pendant les vacances, ses petits-enfants, comme ses enfants pendant leur jeunesse, constituent une main-d’œuvre additionnelle pour la collecte des écorces d’arbres, principale matière première. Un apport qui permet de suppléer la main-d’œuvre saisonnière, constituée d’une dizaine de personnes. Pour le processus de production, l’écorce d’Obom est mouillée pendant une semaine, aplatie et tannée par un processus de « tapage ». Par la suite, elle procède au séchage en exposant l’écorce aplatie au soleil pendant une à deux semaines. Le tissu obtenu est traité et séché pendant un à deux mois. C’est ce produit final que dame Nyam Bessa commercialise en mètre aux styl...
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