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Il faut un outil de collecte efficace…

L es enjeux économiques autour du droit d’auteur ne sauraient être l’apanage exclusif des artistes musiciens qui végètent aujourd’hui dans la misère. Parce que ne tirant pas encore profit de leurs œuvres de l’esprit. Alors que l’immense majorité d’agents économiques consomment et utilisent ces droits, au quotidien, sur le territoire national, voire au-delà de nos frontières. Les manifestations récentes et récurrentes, régulièrement enregistrées, témoignent, bien entendu, du malaise, de la crise chronique au sein de cette corporation. Selon des sources autorisées, on évalue à plus de cinq milliards de F le montant non reversé dans les structures agréées de gestion du droit d’auteur. Qui sont donc les utilisateurs de ces œuvres de l’esprit qui consomment sans vraiment payer ? C’est pratiquement toutes les couches sociales qui utilisent le droit d’auteur : la douane, les sociétés brassicoles et de téléphonie mobile, les administrations, les débits de boisson, les entreprises, les compagnies de transport, le secteur de l’Internet… Pourquoi ces entités s’obstinent-elles à ne pas reverser ce droit alors que les structures d’encadrement appropriées sont en place ? De même que les instruments de collecte de fonds existent bel et bien. En principe, il ne devrait pas y avoir de problème.

Mais, les réalités du terrain sont alarmantes. Pour une créance de 60 millions de F due aux artistes, par exemple, trois structures différentes se sont présentées à un opérateur de téléphonie mobile ayant pignon sur rue, pour réclamer le paiement de cette somme. La Société civile des arts audiovisuels et photographiques (SCAAP), la Société camerounaise de l’art musical (SOCAM) et la Société nationale de l’art musical (SONACAM) sont passées à tour de rôle. Sans rien obtenir des responsables de la société de téléphonie mobile en question. Cela ne fait pas sérieux. Ça fait désordre. Tous les responsables ont ainsi été ridiculisés. Les opérateurs de téléphonie mobile et bien d’autres utilisateurs de ces œuvres de l’esprit font preuve de mauvaise foi et de roublardise. Personne ne saurait parler de l’ignorance, à partir du moment où les mécanismes de collecte de fonds sont connus de tous. Il existe bel et bien un compte d’affectation spécial dédié à la gestion du droit d’auteur. Mais, le fait que les responsables de ces sociétés de gestion du droit d’auteur évoluent en rangs dispersés les fragilise et les discré...

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