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Alhadji Mohamadou Abbo Ousmanou: Le magnat des affaires n’est plus

Le patriarche, industriel et homme politique décédé en Turquie le 13 octobre des suites de maladies

On ne verra plus le regard de sagesse, perçant, précis, l’air mi- amusé et mi- sérieux ainsi que la bonne humeur presque clinique qui ne quittait que très rarement Alhadji Mohamadou Abbo Ousmanou Amao. Décédé le 13 octobre dernier en Turquie où il s’était rendu pour des soins, celui qui était communément appelé Aladji Abbo ou Amao a été inhumé le 15 octobre dernier au quartier Nord Cifan à Ngaoundéré. Les nombreux employés de ses sociétés perdent un patron bosseur et ingénieux pendant que sa famille nucléaire perd elle, son aiguillon, et sa famille politique, l’un des guides sur le plan local. Les nombreuses personnes qui l’ont côtoyé déplorent de leur côté, la disparition d’un homme généreux, d’un bosseur acharné, d’un capitaine d’industries qui s’illustrait comme un exemple pour la jeunesse. Même affaibli par le poids de l’âge et la maladie, Alhadji Mohamadou Abbo Ousmanou, s’efforçait de donner le meilleur de luimême chaque fois qu’il le pouvait dans les divers domaines où sa présence s’imposait. Un trait caractériel de cet homme d’affaires qui s’est bâti à force de courage, d’abnégation, de ténacité, d’ingéniosité et surtout de travail. Les populations de la région de l’Adamaoua n’oublieront pas de sitôt cet homme d’affaires qui savait ménager toutes les sensibilités et par sa générosité, aider les uns et les autres à surmonter les moments difficiles. Rien ne prédestinait pourtant ce natif de Ngaoundéré en 1936, les qualités, les aptitudes et la chance de s’imposer comme l’une des plus grandes fortunes du pays. Surtout lorsque le jeune homme filiforme à l’apparence passive et classé parmi les analphabètes perd son père alors qu’il est juste âgé de 12 ans. Pour ne pas céder au pessimisme, il se lance très jeune dans la vie professionnelle en débutant comme motor-boy ou assistant chauffeur. Une fonction qu’il utilise pour se forger, en s’assumant et obtenant son premier diplôme qui est son permis de conduire. Le voilà apte à devenir chauffeur. Un poste qu’il décroche après avoir assisté le titulaire au poste avec succès. Le jeune homme franchi un autre palier lorsqu’à l’aide de ses économies, il s’offre sa propre voiture. Ce qui permet à Amao, d’entamer sa carrière de propriétaire et progressivement, d’employeur et patron.

Prospérité

En passant le témoin de sa voiture à un autre chauffeur, il utilise ses économies pour diversifier ses investissements. C’est ainsi qu’il se lance dans le commerce du détail et le commerce général et s’impose progressivement comme l’un des propriétaires de plusieurs espaces marchands. Il est aussi l’interface de plusieurs producteurs qui cherchent un relais pour écouler leurs produits. De sa position de commerçant de bétail, il s’imposera aussi comme un grand éleveur de ...

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