De nouvelles taxes douanières sont applicables depuis le 1er janvier dernier. En application des dispositions de la loi de finances de l’exercice en cours, les huiles végétales raffinées sont désormais soumises au droit d’accises ad valorem au taux de 12,5% à l’importation. Une mesure, comme tant d’autres, destinée à soutenir la production locale. D’entrée de jeu, le Dr. Yves Mballa Atangana, économiste, précise que « le droit d’accises est un impôt sur la dépense qui frappe les produits luxueux et taxe les signes extérieurs de richesse ». Dès lors, « le droit d’accises sur les huiles végétales va concerner les produits tels que les huiles de tournesol, de soja ou d’olive qui ne sont pas à la portée de tous les Camerounais. Il vise aussi à décourager une activité et à en favoriser une autre », poursuit-il. En effet, la production d’huiles végétales raffinées, à l’occurrence l’huile de palme, est l’un des secteurs pour lesquels les capacités installées couvrent largement la demande nationale. A titre d’illustration, les dernières données révélées en octobre 2023 par l’association des raffineurs des oléagineux (Asroc) montrent que les 17 acteurs en activité ne tournent pas à 50 % de leurs capacités installées. Si le droit d’accises sur les huiles raffinées vise à protéger l’industrie locale, il faut davantage y voir un moyen pour l’Etat de collecter des recettes, ajoute le Dr. Mballa. Le cacao, les charcuteries industrielles et charbon de bois sont également soumis au droit d’accises ad valorem de 12,5% à l’importation. En soutien à l’industrie locale de transformation du bois, le droit d’accises à l’exportation du bois grume est désormais à 75% de la valeur FOB du volume de l’essence. Abondant dans le même sens, le dernier conseil de cabinet de l’année 2023 a décidé de l’interdiction de l’exportation en grumes de 45 nouvelles essences. Aussi, l’importation des cercueils et autres ouvrages en bois est-elle désormais soumise au droit d’accises ad valorem de 25%.
Coup de pouce à l’...
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