La BDEAC a à son actif quelques opérations d’emprunt obligataire. Quels sont les ingrédients qui permettront le succès de cette nouvelle opération ?
En réalité, il s’agit de la cinquième opération de la BDEAC sur les marchés financiers de la sous-région, après 2010, 2020, 2021 et 2022. Nous pensons que quatre éléments fondamentaux assureraient le succès de l’opération : la qualité de signature de la BDEAC, outre les r é s u l t a t s positifs de la banque, elle a des actionnaires de référence tels que la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), les Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et d’autres pays partenaires ; la volonté des investisseurs de diversifier leurs placements : l’épargne formelle des investisseurs est encore détenue sous forme de dépôts à vue, de comptes à terme et de titres d’Etats. Hormis les institutionnels comme les assurances qui ont une réglementation qui leur impose des règles de dispersion, de plus en plus d’investisseurs cherchent à diversifier leur épargne et de préférence, sur des produits plus rentables ; la recherche de la profondeur du marché par les intermédiaires financiers : les opérations précédentes ont été portées par les prises fermes des grands groupes bancaires. Pour cette opération, nous serons obligés d’élargir la base des investisseurs et enfin, la structure de l’opération, qui a été conçue à tranches multiples pour trouver un équilibre entre la demande de la BDEAC et l’offre des investisseurs.
En tant que chef de file de la transaction, pensez-vous que les objectifs visés par la Banque seront atteints ?
Nous y travaillons avec l’émetteur (la BDEAC) depuis quatre mois. C’est grâce à la confiance qu’elle a ressentie au terme de ce processus d’accompagnement que la BDEAC a décidé de venir sur le marché. Après cette décision, nous avons constitué un syndicat de co-arrangeurs avec deux autres sociétés pour donner plus d’étoffe à l’opération. Et aux derniers jours, nous avons réuni un syndicat de placement qui compte 23 établissements placeurs, sociétés de bourse et banques de la CEMAC. Nous pensons qu’avec la qualité de la signature de la BDEAC et la force commerciale des placeurs, si chaque placeur réussit à lever deux milliards de F, l’objectif sera largement atteint pour cette première phase. La BDEAC pourra ainsi accélérer la vitesse de déblocage du financement des projets productifs aux économies de la sous-région.
Comment faire adhérer un plus grand nombre de populations de la sous-région, notamment les Camerounais à ce type d’opérations ?
Chez Contacturer Capital, nous pensons que la communication et la pédagogie sont la clé pour r&eacut...
Commentaires