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« Il est important de former les staruppeurs aux techniques de communication »

Beaugas Orain Djoyum, DG ‘ICT Media Stratégies.

Quel regard portez-vous sur ces challenges organisés à l’attention des startups digitales ?

Il y a des challenges sérieux, mais aussi beaucoup qui ont pour objectif soit de capter les meilleurs projets des jeunes par les grandes entreprises, soit encore d’identifier des talents à recruter. Ce qui très souvent n’est pas indiqué clairement. C’est pour cela que vous voyez parfois des jeunes innovateurs qui ont de bons projets recrutés par des organisations ou entreprises. Et plus tard, vous ne voyez plus le projet. Ou encore, vous voyez le projet d’un jeune intégré dans une entreprise sous une autre forme plus sophistiquée, parfois pas avec le jeune startuppeur. Parmi les compétitions intéressantes, il y a d’abord celles organisées par les institutions publiques. Pour la simple raison que l’objectif d’un département ministériel qui organise un concours est véritablement d’aider la jeune start-up. Sans agenda caché. Ce qui n’est pas toujours le cas pour beaucoup de compétitions qui ont des agendas cachés dissimulés aux participants. Au Cameroun, je citerai donc parmi ces prix, le concours national de la meilleure start-up et le Prix spécial du président de la République pour le numérique. Ce sont des concours et prix attribués par le ministère des Postes et Télécommunications et par le ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation. Un montant considérable (qui peut parfois atteindre 20 millions de F) est attribué au vainqueur après la sélection d’un jury indépendant intégrant les professionnels du secteur. C’est un bon pactole pour se lancer et développer son activité. Sans obligation de remboursement. Et sans entrée dans le capital de la jeune entreprise. Ce que d’autres concours ne garantissent pas toujours. Sur le plan international, je pourrais recommander les prix lancés par les organisations internationales connues ou encore par des philanthropes ou fondations philanthropiques reconnus.

Quid de l’appréciation de ces compétitions de promotion des start-up ?

C’est toujours une bonne chose d’organiser les challenges et concours de récompenses des jeunes innovateurs. Surtout lorsque c’est organisé par les pouvoirs publics. Non seulement, cela encourage la créativité des jeunes, mais donne un espoir à la jeunesse. C’est dommage que par exemple les concours organisés par le ministère des Postes et des Télécommunications qui est en charge de l’économie numérique et le ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation ne soient pas à une périodicité annuelle. Chaque année, ces concours devraient se tenir pour promouvoir et encourager l’innovation et la créativité. Plus nous avons des concours lancés par les pouvoirs publics, plus nous avons des jeunes innovateurs performants, plus l’écosystème du numérique se développe, plus nous avons des jeunes créatifs, moins nous avons de chômeurs.

Pourquoi les startups locales qui utilisent pourtant le digital et les réseaux sociaux peinent à se faire connaître et à gagner des parts de marché quelquesoit la pertinence de leurs produits ?

Le manque de ressources financières est la première cause. Les startups qui commencent intègrent rarement un budget marketing conséquent pour mieux communiquer et vendre leurs produits ou services auprès de leurs cibles premières. La seconde cause est un manquement dans la gestion des ressources humaines. Avec notamment l’oubli ou le refus de recruter un spécialiste de la communication ou de s’offrir les services d’un consultant en communication qui peut tr&eg...

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