Depuis quelque temps, le secteur tertiaire est l’un des principaux moteurs de croissance de l’économie camerounaise. En plein essor, c’est un secteur porteur, « la preuve, l’expansion de l’activité économique dans le pays reste en grande partie tributaire des services marchands », comme le révèle le rapport de l’Institut national de la statistique (INS), publié en décembre 2023. Quant aux apports des deux premiers secteurs primaire et secondaire, ils sont ressortis respectivement à 0,2 point et 0,4 point à la croissance du PIB. Ladite note indique en substance que le secteur tertiaire a ainsi généré 3 683,5 milliards de F ce dernier trimestre, contre 1350,6 milliards de F pour le primaire et 1 688,2 milliards de F pour le secondaire. Les services de l’information et de la communication ont également affermi leur envolée avec la croissance de 11,8% après 10,3% acquise en début d’année, correspondant à une contribution de 0,3 point à la croissance du PIB. La bonne santé de ce secteur est également portée par les services financiers qui affichent une hausse soutenue de 8,8% en début 2024. D’autres services liés à ce secteur comme le tourisme et le numérique avec leur fort potentiel de croissance économique restent un peu en berne. Pourtant avec des investissements et un capital humain conséquent, les activités pourraient améliorer la contribution au développement économique durable. Pour ce qui est par exemple du tourisme, le ministre d’Etat, ministre du Tourisme et des Loisirs, Bello Bouba Maigari, expliquait lors d’une interview accordée à votre journal que l’adoption et l’implémentation de la Stratégie Nationale de Développement (SND30) de la décennie 2020-2030, en plus de se présenter comme nouveau cadre de référence pour le développement du Cameroun à l’horizon 2035, ouvre de nouvelles perspectives et impose des défis nouveaux. Dans le domaine du tourisme et loisirs, la SND30 assigne au secteur comme objectif principal, l’accueil d’au moins 3,5 millions de touristes internationaux et un nombre extensible à l’infini de touristes internes. Il est donc question d’inviter, apprendre, inciter et encourager les Camerounais ainsi que toute personne y vivant à consommer camerounais, « en optant ainsi pour la préférence nationale en matière de consommation des produits touristiques et des loisirs », ajoute le ministre d’Etat. Il faut dire que les résidents camerounais ont dépensé environ 125,3 milliards de F pendant cette période. Plus globalement, la contribution du tourisme au PIB se chiffre autour de 4%. Pour ce qui est du numérique, un domaine qui s’est invité dans toutes les activités, des efforts devraient être accrus au niveau de la recherche et des projets innovants pour impulser le développement économique. La mobilisation des financements internationaux, la mise en œuvre des partenariats entre les institutions et les porteurs de projets camerounais devront également contribuer au développement de l’économie numérique et partant de la contribution à l’augmentation du PIB et de la croissance économique en générale. Quant au secteur primaire, clé de l’économie, l’agriculture, la pêche, les forêts, les mines et les gisements contribuent de manière significative au développement de l’économie et partant du PIB et du taux de croissance. L’agriculture, pilier de l’économie s’est davantage développée ces dernières années avec une main d’œuvre de plus en plus abondante et un important marché de consommation des différents produits agricoles et contribuant de manière significative à la croissance économique et à la sécurité alimentaire. Elle emploie environ 70% de la population économiquement active, et génère 80% de la contribution du secteur primaire au PIB du pays. L’agriculture fournit aussi 1/3 des revenus ...
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