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Il faut soutenir l’école de Nkometou

Nous nous intéressons à une bonne nouvelle dans la localité de Nkometou. Ce gros bourg situé à une dizaine de kilomètres de Yaoundé, capitale du pays, dépend de l’arrondissement d’Obala, département de Monatélé, vit une petite révolution dans le secteur de l’électromécanique. Pour bien comprendre de quoi nous parlons, il faut préciser que le cursus scolaire et académique actuel ne forme pas encore dans l’électromécanique, de manière pratique. Dans les établissements techniques et écoles spécialisées, on forme les jeunes dans l’électronique et l’électrotechnique. On n’enseigne pas l’électromécanique. Lorsqu’il faut installer les appareils en électromécanique dans un immeuble ou dans une résidence ordinaire, l’électricien commis à la tâche n’a pour seul choix que de se rendre dans les quincailleries alimentées par le réseau de fournisseurs d’Asie, d’Amérique et d’Europe. Cela fait sortir d’importantes devises. Nos électriciens n’ont jamais fabriqué une rallonge, ni une simple prise (chose la plus facile en électricité), encore moins un interrupteur. On les importe de l’étranger. Ces équipements qu’on achète à prix d’or sur le marché sont fabriqués par les enfants des écoles primaires ou les élèves du secondaire. Pire, la formation dispensée dans les lycées techniques du pays est beaucoup plus théorique que pratique. Cette formation ne prépare pas les apprenants à l’esprit de créativité et de l’innovation. C’est juste pour leur donner des rudiments de connaissances pour assurer la maintenance industrielle. Le drame est que personne ne s’intéresse à la promotion de la production industrielle.

L’école de Nkometou est une bouée de sauvetage dans cet environnement de déficit en produits électriques. Le centre de formation professionnelle polysyllabe de Nkometou est opérationnel depuis 2022 et s’est spécialisé dans l’électromécanique. A l’heure actuelle, une vingtaine de jeunes camerounais y sont en formation pour fabriquer des équipements électriques pour satisfaire le marché local. Les apprenants, admis après l’obtention du probatoire technique, sont capables de produire des rallonges, des prises, des interrupteurs, des ampoules, des plaques chauffantes… made in Cameroon. Ils les fabriquent avec des produits de récupération, des produits locaux… Pourtant, le Cameroun dispose des matières premières en abondance pour la production industrielle de ces équipements : le cuivre, l’acier, l’aluminium, l...

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