Dans un commerce bien connu au Marché central de Yaoundé, un chanteur donné pour propriétaire, continue d’appeler ses clients dans une langue vernaculaire. Même le soleil du 29 novembre dernier n’a pas eu raison de son enthousiasme. La voix sortie d’un haut-parleur crie de plus belle, invitant les clients à faire un tour dans le magasin. A l’intérieur, une jeune dame, visiblement employée, conduit à travers les rayons, même s’il reste difficile de s’y frayer un chemin. En cette fin d’année, les prix sont « cassés », « promotionnels » et les « plus bas du marché ». « Vous pouvez même obtenir 50% de réduction auprès du boss », lance-t-elle alors que l’équipe de CBT s’arrête devant un « service d’assiettes en porcelaine » facturé 25 000 F. Selon la jeune dame « les réductions c’est pour vendre beaucoup. Même si on perd un peu de bénéfices sur un article, si on en vend plus, on fait une bonne affaire. Il y a aussi des articles qu’on peut vendre au prix d’achat voire un peu moins pour déstocker, sachant qu’on a déjà fait du bénéfice sur d’autres articles. Globalement, on ne perd pas ». En face, logé dans l’immeuble Hollando, une dame propose des articles d’électro-ménager « fabriqués en Turquie », à de « très bon prix ». Comme pour lui venir en aide, deux jeunes hommes vêtus de polos bleus affirment que ce sont des soldes. En face de l’« entrée Koweit » au quartier Odza à Yaoundé, une boutique de prêt-à-porter a sorti des articles en solde. Robes, pantalons, chemises et autres articles pour femmes et enfants sont proposés à 5 000 F. La gérante des lieux confie qu’il y a un arrivage dans quelques jours pour les fêtes de Noël et de nouvel an. « Nous voulons aussi vendre des articles qui ont déjà mis long dans le magasin et on se dit qu’à leur prix initial, on n’aurait pas de preneurs », explique-t-elle. Quelques mètres plus loin, dans une enseigne de grande distribution, les étiquettes de prix indiquent que certains produits sont proposés avec des réductions. On peut alors voir sur la même étiquette l’ancien prix barré en rouge et le nouveau, plus bas que ce dernier. Gaëtan Ndoum, exp...
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