S elon des calculs du Fonds monétaire international (FMI) répercutés par la communication officielle du sommet de lundi dernier à Yaoundé, la croissance économique de la CEMAC a tourné autour de 2,6% de 2010 à 2019 quand survient la crise du covid-19. Le recul se matérialise alors par le chiffre négatif de -1,5%. Avec la reprise de 2021 (1,8%), une moyenne d’augmentation du produit intérieur brut équivalent à l’année de la chute a été observée jusqu’à 2023. Le problème est ailleurs cependant. Dans une analyse commune publiée en avril 2024, le FMI et la Banque mondiale estiment que peu de choses changent fondamentalement dans la zone. «Malgré des années de revenus pétroliers soutenus et d’augmentation des dépenses publiques, les revenus réels dans la CEMAC ont stagné au cours des trois dernières décennies» et son économie reste «largement peu diversifiée, trop dépendante du pétrole et avec un marché régional intérieur encore inexploité», disent les deux institutions. En dépit des politiques de relance, la croissance économique régionale a chuté de 3,3% en 2022 à 2,3% en 2023 et elle devrait se situer à 3,7% en 2024 puis 3,0% en 2025 portée en particulier par les performances du Tchad et du Cameroun, reconnaît la CEMAC dans le dossier de presse officiel diffusé à l’occasion du sommet de Yaoundé. Les inégalités de revenus restent «élevées par rapport aux autres pays et ne se sont guère am&ea...
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