Les chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), réunis pour un sommet extraordinaire le 16 décembre à Yaoundé, se sont séparés sur un sentiment du travail bien fait. Ils ont regagné leurs pays respectifs, La balle est maintenant dans le camp des administrations compétentes chargées de mettre en exécution les principales résolutions de Yaoundé. On sait globalement que la situation économique au sein des pays concernés n’est pas des plus reluisantes. Elle est morose. Comme en 2016 et en 2021, les économies de l’Afrique centrale sont confrontées à des difficultés économiques et financières. En 2024, l’ampleur de la crise n’est pas encore similaire à celles de 2016 et 2021. Les chefs d’Etat de la sous-région ont voulu anticiper en répondant à l’invitation conjointe du président Paul Biya du Cameroun et de son homologue centrafricain Faustin-Archange Touadéra, président en exercice de la CEMAC. Les orientations portant sur la redynamisation de l’économie de la CEMAC, le renforcement de sa résilience et des réformes structurelles sont contenues dans ce qu’il conviendrait d’appeler la feuille de route de Yaoundé (lire nos premières analyses et l’intégralité des résolutions du sommet extraordinaire des chefs d’Etat, pages…). Mais la très haute administration, chargée d’implémenter les résolutions et politiques publiques, nous a très souvent habitué à s’écarter des feuilles de route pourtant précises, concises et bien tracées pour redresser nos économies. A l’épreuve du terrain, elle s’illustre le plus souvent par des comportements opportunistes. Certains hauts commis de l’Etat qui maîtrisent bien la logique de la rationalité économique n’hésitent pas à se comporter comme des rentiers prêts à maximiser leur position au détriment des intérêts de l’Etat et du petit peuple. Quitte à sacrifier les mesures édictées par les politiques ! Car, ils savent mieux que quiconque que ce sont, par exemple, les projets qui créent de l’argent, de la richesse, des emplois. Et que nos pays, dotés de ressources naturelles, n’ont même pas besoin de s’endetter pour réaliser certains projets non maturés, proposés aux partenaires et bailleurs de fonds dont les exigences procédurières sont difficiles à respecter. Ils les proposent malgré tout. Pour gagner de l’argent pour eux-mêmes, avoir des rétrocommissions et autres pots de vin. En fait, nos pays sont des chantiers qui n’ont pas encore démarré. Il faut bien maturer nos projets, avant de les lancer, pour ne pas courir après des financements ou des emprunts qui alourdissent dava...
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