C’est un événement économique particulier qui retient notre attention cette semaine. La ville de Maroua, chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord, a accueilli le 14 juin dernier, la course hippique Grand Prix international de l’Excellence Paul Biya. Les compétiteurs venus de six pays ont rivalisé de talent au stade municipal de Maroua : le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria, le Togo, le Tchad et le Cameroun. Au total, une dizaine de courses effectuées. Jean Kouri, promoteur d’une double écurie à Garoua et Douala, s’est adjugé le trophée le plus discuté d’une valeur de deux millions de F. Au-delà de gains obtenus par les « jokers », l’événement, très couru, a drainé du beau monde dans la capitale, baptisée la plus belle des régions du pays. Une cité qui revendique une tradition séculaire de courses hippiques et de fantasia. La même ville a d’ailleurs accueilli la dernière course ordinaire de la saison le 3 mai, où le gagnant a empoché un million de F. Deux compétitions d’envergure nationale et internationale qui ont eu un impact important sur l’économie locale. Les promoteurs d’hôtels et restaurants se sont frottés les mains, en faisant les pleins d’œufs. Les agences de voyage qui ont été sollicités pour transporter ces chevaux ont fait de bonnes affaires. Alors que les professionnels et vétérinaires ont apporté leur contribution à la bonne santé de ces chevaux. Le cheval est un animal de prestige, d’expression de pouvoir dans la partie septentrionale ou dans les pays du sahel, qui contribue de manière significative à l’économie locale. Ne nourrit pas un cheval de compétition qui veut, mais qui peut. L’entretien d’une écurie de deux ou trois chevaux coûtent plus de dix millions de F par an. Les chevaux qui participent à la fantasia doivent être racés et bien entretenus. C’est une activité réservée aux initiés. Dans certaines localités du pays, surtout dans le Nord-Cameroun, le cheval est utilisé pour le labour, pour tirer les charrues, les charrettes, en lieu et place des bœufs. Il y a des familles qui vivent de l’élevage et de la vente des chevaux de race. Il y en a qui font louer leurs chevaux pour les compétitions. Les marchés de chevaux sont situés dans les localités de Bogo, Moulvoudaye, Meme, Kousseri, Demsa… Mais les chevaux de race Etalon, exclusivité tchadienne, sont les plus prisés pour les compétitions et fantasias. Les chevaux Touaregs, en provenance du Soudan, habitués à la rudesse du climat, sont également compétitifs et très rec...
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