Louis Paul Motaze, ministre des Finances, était face à la commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale le 23 juin dernier à Yaoundé, pour défendre un projet de la loi sur la réassurance. En quête de ressources pour financer l’économie, l’Etat a identifié ce segment du marché des assurances, comme une niche, ayant évalué après calculs, un manque à gagner de 119 milliards de F sur la seule période allant de 2019 à 2023. Une cagnotte aux mains de réassureurs internationaux, avec qui les compagnies d’assurance en activité au Cameroun traitent majoritairement, notamment dans le cadre de la couverture des risques qu’elles prennent auprès de leurs clients-assurés. C’est la réassurance, une autre pratique qui a cours sur le marché des assurances et qui consiste pour un organisme quelconque (réassureur), à prendre en charge tout ou partie des risques qui pèsent sur une société d’assurance ou de réassurance, moyennant une contrepartie financière. Une sorte d’assurance des assureurs pour prévenir, une fois encore, le risque. Des interactions encadrées entre autres par des traités de réassurance. Au sens du législateur camerounais, c’est une convention par laquelle une société d’assurance transfère à une ou plusieurs sociétés de réassurance une partie des primes perçues auprès des assurés, en contrepartie de la prise en charge par la société de réassurance d’un volume correspondant des sinistres. Ce que l’Etat envisage de faire, c’est d’instaurer une cession légale obligatoire sur les primes et contrats de réassurance. « C’est-à-dire que, lorsque vous avez une prime à payer, une partie revient automatiquement au Cameroun et est versée auprès d’un organisme qu’on va peut-être mettre en place, mais en attendant, ça se fera auprès de l’administration en charge de l’assurance », a expliqué M. Motaze après son passage devant la Commission des Finances et du Budget il y a plus d’une semaine. Le Cameroun, deuxième marché de la zone CIMA, présente un potentiel réel pour capter le produit de l’épargne générée par l’industrie de l’assurance aux fins de réinvestissement dans le tissu économique local. D’après des données officielles, 27 compagnies d’assurance agréées animent le marché national. 17 d’entre elles exercent dans la branche Incendies accidents et risques divers « IARD », la plus représentative et la plus performante du marché et dix dans le segment « vie et ca...
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