La viabilité des petites unités de production est en marche. Prenant conscience des difficultés auxquelles leur secteur d’activité est confronté, les promoteurs des startups, très petites et petites entreprises ont pris leur destin en main. Ils ne veulent plus assister à la mort programmée de leurs entreprises les unes après les autres, juste après deux, trois, voire quatre ans d’existence seulement. Ce n’est pas une fatalité. Ils veulent tourner cette page et écrire une nouvelle, plus reluisante. C’est dans cette logique qu’il faut inscrire la mise sur pied de la corporation, baptisée l’association chargée de défendre leurs intérêts. Auprès des pouvoirs publics et des responsables du mouvement patronal national. Leurs spécificités crèvent l’écran. Ces très petites unités de production n’ont pas les mêmes problèmes que celles qui sont membres du Groupe des entreprises du Cameroun (GECAM). De par la définition juridique, elles sont d’ailleurs peu considérées. Elles sont des entreprises familiales, voire individuelles. Leurs chiffres d’affaires oscillent entre un et 25 millions de F. Le nombre d’employés est plafonné à 20 personnes. La majorité exerce dans l’informel, en marge de la légalité. Si certaines y sont contraintes du fait de la rigueur de la fiscalité, d’autres font preuve de mauvaise foi manifeste. Les micros, très petites et petites entreprises ont des griefs à l’endroit de l’Etat et du patronat. Elles ne sont pas. Très souvent, les pouvoirs publics les oublient. L’Etat ne les prend pas en compte lorsqu’il convie le patronat à la table des discussions. Elles sont inaudibles. Leur voix ne compte pas. Elles n’existent pratiquement pas. Elles ne sont pas prises en compte dans la commande publique et privée. Elles n’ont pas la capacité financière exigée, ni les ressources humaines adéquates. Il est arrivé par exemple que des start-ups, tenues par des promoteurs ayant roulé leur bosse à l’international ou au sein des entreprises publiques, ne soient pas retenus pour des prestations où leurs compétences sont pourtant avérées. Même le mouvement patronal, le plus puissant du pays, le GECAM, éprouve souvent du mal à faire confiance à ces très petites unités de production qui ont de l’expertise et du savoir dans les domaines pointus tels que le digital, le numérique, la vidéosurveillance, l’agritech… Des expériences évoquées lors des assises ayant permis la mise sur pied de la corporation des promoteurs des ce...
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