La banque camerounaise des Petites et moyennes entreprises (BC-PME) s’est entretenue avec la presse le 3 juillet 2025 à Yaoundé. C’était dans le cadre de la 14e édition du Salon de l’action gouvernementale tenue du 28 juin au 5 juillet dernier. Au menu des échanges, l’ouverture depuis 2021 du guichet de financement agricole et les nouvelles orientations stratégiques mises en place depuis peu par la banque, ainsi que ses perspectives. La BC-PME a mis en avant le Plan intégré d’import-substitution agropastoral et halieutique (PIISAH), ce programme gouvernemental triennal 2024-2026, permet de financer les producteurs locaux. Son objectif principal : la diminution des importations et la promotion de la production locale dans les secteurs, de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Comme l’a expliqué Philomène Yvette Fouda Evindi, chef de bureau des filières agro-industrielles et agricoles à la BC-PME, la banque agit comme le bras financier de l’Etat pour catalyser l’investissement privé des filières stratégiques. Le PIISAH, dont le budget est estimé à 1,371 milliard de F, se concentre sur des spéculations spécifiques comme le riz, le maïs, l’huile de palme, le soja, le poisson, l’élevage bovin et la production laitière de même que la pisciculture. Pour ce faire, la banque propose des financements adaptés et bonifiés en ciblant les acteurs du secteur agro-pastoral et en contribuant activement à la structuration de chaînes de valeur locales compétitives et durables. De ce fait, elle promeut l’agriculture contractuelle qui est un produit visant à faciliter l’accès des agriculteurs aux financements en établissant des accords de partenariat entre les producteurs et les entreprises agricoles, avec un accompagnement technique et une sécurisation des débouchés. Le micro-leasing, une forme de financement, permet quant à lui aux PME agricoles d’acquérir des équipements et du matériel nécessaire à leur activité sans garantie traditionnelle. Le cautionnement mutuel, une autre stratégie, facilite l’accès des entrepreneurs au crédit bancaire en partageant les risques liés aux prêts entre plusieurs entreprises. « La BCPME crée des groupements d’entreprises qui se portent garants les uns pour les autres, facilitant ainsi l’obtention des prêts auprès de la banque », précise Mme Fouda Evindi. Elle précise que la banque avait déjà commencé à proposer ce type de financements dès son ouverture, mais qu’au regard des ressources disponibles, les financements agricoles et de l’agro-industrie étaient plutôt de 10% sur un fonds de 100 milliards de F. Depuis l’ouverture du guichet agricole en 2021, ces financements o...
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