Les entreprises gérées par la Direction des grandes entreprises (DGE) et détenant des participations dans d’autres sociétés excédant 25% de leur capital social, ne devront plus seulement fournir à l’administration un état détaillé des transactions effectuées avec des entités qui les contrôlent ou qui sont sous leur contrôle, qu’elles soient situées au Cameroun ou à l’étranger. En 2018, celles-ci seront désormais tenues de joindre au relevé desdites participations, « une documentation permettant de justifier sa politique de prix de transfert pratiquée». Le prix de transfert est le prix auquel une entreprise X fabriquant des biens dans un pays étranger les vend à une filiale basée au Cameroun qui les commercialise à son tour. Et donc, cette entreprise devra fournir à l’administration les éléments permettant de justifier ces prix de transfert. Cette nouvelle disposition sur les prix de transfert répond aux directives de la circulaire du chef de l’Etat du 20 juin 2017 qui prescrit : « l’opérationnalisation effective d’une unité dédiée au contrôle des prix de transferts ». Ceci, dans le souci de renforcer le dispositif de lutte contre la fraude et l’évasion fiscales, notamment au plan international.
Bénéfice imposable
Jusqu’ici, les pertes proprement dites constatées sur des éléments de l’actif immobilisé ou réalisable des sociétés sont déductibles du bénéfice net imposable. Dès l’année prochaine, on devrait exclure de cette catégorie, «les pertes consécutives à un détournement commis par un associé ou un dirigeant de l’entreprise, ou lorsque celui-ci est imputable à une négligence des dirigeants ». Une disposition qui pourrait être interprétée comme un moyen de sanctionner la fraude et le détournement, mais également, d’amener les patrons d’entreprises à des meilleures pratiques managériales.
Paiement de l’Impôt sur les sociétés
Le délai pour son acquittement (au plus tard le 15 du mois suivant) ne change pas. Cependant, la possibilité est donnée aux contribuables relevant des secteurs à marge...
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