« Pour construire le port, il a fallu réquisitionner des terres, détruire des mangroves et des forêts, déplacer des populations, délimiter des plans d’eau où la pêche est interdite. Aussi, la mise en exploitation induit des nuisances et pollutions diverses pour les riverains ». Par ces quelques propos, un interlocuteur au Port autonome de Kribi (PAK) expliquait à CBT la nécessité des activités de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) pour réduire l’impact négatif du fonctionnement du port sur les communautés riveraines et l’environnement. L’entreprise encadre alors les pêcheurs, désormais obligés d’aller plus loin dans les eaux pour leurs activités, en apportant divers appuis. Elle construit aussi diverses infrastructures (écoles, points d’eau, etc.). Tout comme le PAK, la Société nationale des hydrocarbures est aussi investie dans des activités RSE. Le 9 mai dernier, elle a remis officiellement un forage aux populations de Namikoumbi, dans la région du Sud. La RSE est devenue tendance dans les entreprises, à en croire la multiplicité des annonces et des structures de formation en la matière. Dans une enquête publiée en 2014, l’Institut RSE Afrique révélait que sur un échantillon de 16 entreprises locales avec un chiffre d’affaires cumulé de 710 milliards de F, 73% ne disposait pas d’un service de développement durable ou RSE. Et 53% d’entre elles ne connaissaient pas la norme ISO 26 000 sur la RSE. Cette estampille est désormais plus convoitée par les entreprises camerounaises. « C’est un gage de bonnes pratiques pour une entreprise qui s’inscrit dans la durabilité », explique un expert. C’est aussi un atout pour l’image de l’entreprise et un argument auprès des investisseurs. « A AES-Sonel, c’était une exigence des actionnaires américains », confie Jean Paul Tchomdou, expert en marketing et communication. En effet, « certains investisseurs conditionnent leurs financements à...
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