loader

Le marché rentable des déchets

C’est une opportunité pour les villes camerounaises, surtout pour les grandes métropoles du pays, qui suffoquent actuellement sous le poids des ordures et autres déchets encombrant les rues et ruelles. Des sources concordantes estiment la production des déchets plastiques à 400 millions de tonnes par an, au niveau national. Ces données ne prennent pas en compte les déchets organiques et chimiques produits quotidiennement en termes de milliers de tonnes. La solution de réduire la pollution dans nos villes pourrait venir de la mise en place de la bourse nationale des déchets dont les premiers jalons viennent d’être posés. Les principaux actionnaires, à savoir l’Etat, qui devra détenir 53% des parts, les collectivités territoriales décentralisées (Maroua, Ebolowa, Bafoussam…), les privés (à savoir Boissons du Cameroun, Agro-Bio Energy, Gmc, Sofamac) se sont retrouvés le 15 avril dernier à Yaoundé, pour s’entendre sur le démarrage de cette bourse. Ces acteurs issus des secteurs public et privé ont parlé et défini la forme juridique de cet outil de développement qui pourrait résorber les problèmes de pollution dans nos villes et campagnes. Cette bourse va démarrer ses activités avec un capital de 500 millions de F.

 

A quoi renvoie la bourse nationale des déchets tant attendue ? Que gagnent les acteurs à mettre en place une telle structure ? « Une bourse de déchets est une plateforme où ceux qui veulent se débarrasser des déchets se présentent et ceux qui veulent prendre ces déchets pour les valorisent se présentent également », résume Pierre Helé, ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable. La bourse nationale des déchets sera un marché où les déchets seront valorisés, échangés, marchandés et transformés. Les déchets vont devenir des matières premières pour les opérateurs qui voudront les transformer. Rien ne sera jeté. Les déchets, actuellement considérés comme une préoccupation sanitaire et sociale (étant donné qu’ils constituent une source de pollution), seront davantage économiquement utiles et rentables. Les détenteurs des capitaux, qu’ils soient des nationaux ou des étrangers, pourront contribuer au développement de cette économie circulaire.

Mais, ce n’est pas la première fois qu’on parle de la bourse nationale des déchets au Cameroun. Les premières assises sur la problématique de la gestion des déchets au Cameroun se sont tenues en 2016. Les participants avaient pris la résolution de mettre sur pied une bourse nationale des déchets. Beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Les déchets se sont amoncelés dans nos villes et métropoles. La pollution a pris des proportions inquiétantes. Le projet, maturé pendant près d’une décennie, précisément huit ans, va connaître un coup d’accélérateur en 2024, avec la ferme détermination du Premier ministre, chef du gouvernement, Chief Joseph Dion Ngute, de lui donner enfin corps. Pour le traduire dans les faits, le Minepded prendra alors le taureau par les cornes, en mobilisant les principaux acteurs autour de la bourse des déchets. Les enjeux socio-économiques sont tellement importants qu’il est urgent de démarrer les activités de cette bourse qui va changer la physionomie de nos cités. Au demeurant, les villes camerounaises en seront les premières bénéficiaires dans la mesure où elles gagneront en attractivité et en visibilité. On aura alors des villes attractives, rentables, résilientes et inclusives. Parce qu’elles seront débarrassées des déchets. Et la pollution réduite.

">

C’est une opportunité pour les villes camerounaises, surtout pour les grandes métropoles du pays, qui suffoquent actuellement sous le poids des ordures et autres déchets encombrant les rues et ruelles. Des sources concordantes estiment la production des déchets plastiques à 400 millions de tonnes par an, au niveau national. Ces données ne prennent pas en compte les déchets organiques et chimiques produits quotidiennement en termes de milliers de tonnes. La solution de réduire la pollution dans nos villes pourrait venir de la mise en place de la bourse nationale des déchets dont les premiers jalons viennent d’être posés. Les principaux actionnaires, à savoir l’Etat, qui devra détenir 53% des parts, les collectivités territoriales décentralisées (Maroua, Ebolowa, Bafoussam…), les privés (à savoir Boissons du Cameroun, Agro-Bio Energy, Gmc, Sofamac) se sont retrouvés le 15 avril dernier à Yaoundé, pour s’entendre sur le démarrage de cette bourse. Ces acteurs issus des secteurs public et privé ont parlé et défini la forme juridique de cet outil de développement qui pourrait résorber les problèmes de pollution dans nos villes et campagnes. Cette bourse va démarrer ses activités avec un capital de ...

Partager cet article

Commentaires

    List is empty.

laisser un commentaire

Your special Cameroon Business Today issue in digital version

abonnement I subscribe

Download
app Cameroon Business Today

logo apps