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Marché local des matières premières: Les bons plants de l’agro-industrie

Face à l’inflation actuelle, certaines filières susceptibles de réduire le gap tentent, tant bien que mal, de se restructurer pour approvisionner un secteur agro-alimentaire toujours plus gourmand en intrants.

Comme une ombre menaçante, le spectre d’une augmentation à grande échelle des prix des produits agro-alimentaires pèse sur le Cameroun depuis quelques mois. La principale mise en cause, c’est l’inflation des prix des matières premières depuis le début de la crise du covid-19. Une situation qui fait que les prix à l’importation sont drastiquement montés, avec une induction naturelle sur les coûts de production et, en aval, une répercussion sur les prix à la consommation. Cette nouvelle crise des intrants préoccupe aussi bien les regroupements des entrepreneurs, les pouvoirs publics, que les consommateurs à la base et appelle à une réflexion pertinente sur les voies alternatives de sortie de la dépendance aux importations.

Dans ce sens, une petite rétrospection démontre que les situations d’inflation ne sont pas rares dans le secteur agro-alimentaire au Cameroun. Les mêmes causes entraînant les mêmes effets, en 2018, le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) rapportait que la balance commerciale du pays s’était gravement détériorée, enregistrant une augmentation de + 22,8% par rapport à 2017. Une situation consécutive à une forte augmentation des dépenses d’importation des produits comme le blé, l’huile de palme, le malt, le maïs, le soja, les tourteaux de soja, etc., principales matières premières des plus grandes unités de transformation agro-industrielles du pays. Le déficit de la balance commerciale à cette date, s’était chiffré à 1 438 milliards de F. A cette occasion et en d’autres antérieures, les analyses avaient déjà mis en lumière toutes les possibilités de développement de certaines filières susceptibles de réduire le gap, qui s’efforcent d’approvisionner un secteur agro-industriel toujours plus gourmand en intrants et en matières premières.

Dans cet ordre d’idées, les filières céréalières ont plus que jamais du grain à moudre : le marché est là, le potentiel aussi. Seulement, la production pour satisfaire localement les besoins tarde à se mettre en place. Pour les produits les plus importants, le maïs et le sorgho notamment, la production nationale se situait respectivement à 2,3 millions et 473 tonnes en 2019. Une maigre manne à partager entre la consommation domestique, la petite transformation et la transformation industrielle. De source gouvernementale, entre 2021 et 2023, les perspectives de la demande de l’agro-industrie en maïs devrait évoluer de 108 600 t à 116 311 t, en même temps que les besoins en sorgho devraient se stabiliser à 20 000 t. Au premier trimestre 2020, le ministère des Finances renseignait en outre que les importations de bl&ea...

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