Commerce de faux diamants: 200 carats interceptés

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Commerce de faux diamants: 200 carats interceptés

07 oct. 2021 14:55

L’action menée par le secrétariat national du Processus de Kimberley vise à assainir le circuit de commercialisation de la ressource

Selon un communiqué de presse signé le 23 septembre dernier par le secrétaire national permanent du Processus de Kimberley, de grandes quantités de diamants synthétiques (fabriqués en laboratoire par des procédés physico-chimiques) ont été introduites sur le sol camerounais, par des individus non encore identifiés. Actuellement, 200 carats ont été évalués auprès de sa structure et retirés du circuit formel des diamants bruts. Selon le Processus de Kimberley, l’évaluation de ces diamants valait à première vue, plus de 300 millions de F. « Nous avons constaté une prolifération des diamants synthétiques dans la chaîne de commercialisation des diamants bruts au Cameroun. Ce qui est dangereux pour notre marché local et pour l’image de notre pays qui prend un coup », précise Daniel Mackaire Eloung Nna. Le pot aux roses a été découvert depuis trois mois. D’après les explications de notre source, le mode opératoire des contrebandiers consiste à accéder aux zones d’exploitation (Kentzou, Yokadouma, Mouloundou, Kika notamment) pour tromper la vigilance des non avisés et infiltrer ces ressources dans le circuit formel des diamants bruts.

Même si la provenance de ces faux diamants reste inconnue, M. Eloung Nna est péremptoire sur un fait : les Africains ne produisent pas du diamant synthétique, car cela nécessite de gros moyens. La législation camerounaise ne permet pas la certification et la commercialisation des diamants synthétiques. Par ailleurs, le Cameroun, en tant que membre de l’Association des pays africains producteurs de diamant (ADPA, African Diamond Producers Association) est contre la prolifération des diamants synthétiques. ...