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Tontines et mutuelles: Des micro crédits pour les ménages

Les conditions d’accès souples en font une alternative pour les Camerounais exclus du système financ

Gaston M., est propriétaire d’un restaurant ambulant à Yaoundé. « Ma tontine m’a aidé à me lancer », reconnaît-il. « J’ai emprunté 200 000 F que j’ai remboursé après cinq mois », poursuit notre interlocuteur. Pour sa part, sieur Abega ne se « dérange pas beaucoup pour préparer la rentrée scolaire. Si je n’ai pas les fonds suffisants, je recours à mon association pour emprunter de l’argent ». Comme eux, de nombreux Camerounais recourent à ces associations pour s’endetter. Dame Melingui, présidente d’une association d’une cinquantaine de membres a l’expérience de ces demandes de crédits. « En règle générale, les tontines mettent en place un ensemble d’aides destinées à leurs membres. Et parfois, les montants mobilisés ne suffisent pas ou le problème rencontré ne figure pas dans le catalogue des aides. La solution, c’est souvent d’emprunter », explique-t-elle.

La présidente d’association renseigne que « par année, l’ensemble de nos avoirs peut atteindre jusqu’à 30 millions de F. De quoi répondre largement à la demande de nos adhérents. Sur le même modèle, de nombreuses associations ne prêtent qu’à leurs membres. A côté de cette condition, « il faut aussi avoir rempli ses caisses obligatoires, n’avoir pas encore bénéficié de la tontine et avoir un avaliste pour bénéficier d’un crédit », précise N. Melingui. Si les conditions d’accès au crédit dans les associations sont jugées « simples » par rapport aux banques notamment, il y a aussi les taux d’intérêts qui attirent. « Chez nous, pour un prêt d’un montant maximum de 30 000 F, le taux d’intérêt de 5% est prélevé au moment de l’emprunt et le capital doit être ...

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