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Consommation: Cartes de crédit et paris en ligne font concurrence à la bière

D’après les entreprises brassicoles, la question de l’augmentation des prix toujours en étude, pourrait avoir des effets dommageables sur leurs ventes.

Dans la structure des dépenses de consommation des ménages camerounais, le budget affecté aux boissons, à la bière notamment, diminue peu à peu, au profit de l’achat des cartes de crédit ou encore des paris en ligne. L’observation a été faite par les entreprises brassicoles. Même la Coupe d’Afrique des Nations de football CAN TotalEnergies 2021 qui s’est jouée au Cameroun entre le 9 janvier et le 6 février dernier, n’a pas entraîné comme projeté par les producteurs de boissons, une hausse de la demande de leurs produits. « Nous observons sur le marché un tassement de la consommation. Par rapport à l’investissement que nous avons réalisé au cours de la CAN, le chiffre d’affaires a à peine atteint celui de janvier 2020 », déclare Jean Pierre Tiemani, directeur général adjoint de l’Union camerounaise des brasseries (UCB), par ailleurs sponsor officiel de la CAN.

La faute aux nouveaux postes de consommation inclus dans les budgets des ménages, d’après l’observation faite par les industriels du secteur. « Les premiers concurrents des bières, ce sont les cartes de crédit ou maintenant, les paris en ligne. Dans ce pouvoir d’achat secondaire, une fois qu’on s’est logé, nourri, transporté et habillé, il reste environ 1500 F par jour et par habitant pour soit acheter une carte, faire un pari en ligne ou acheter une boisson ou un biscuit », explique Emmanuel De Tailly. Pour le directeur général du groupe SABC, l’âge d’or de la bière est derrière. « Par le passé, on représentait 65% de ce pouvoir d’achat, aujourd’hui, on ne représente plus que 35%. Si on buvait deux bières, on n’en boit plus qu’une », ajoute-t-il. Une donnée dont lui et les autres acteurs de l’industrie de production des boissons alcoolisées au Cameroun ont bien conscience. C’est par le biais de la Cameroon Alcohol Producers Association (CAPA), que les industriels du secteur ont choisi de porter les plaidoyers engageant l’avenir de leur secteur d’activités. Cette corporation qui existe officiellement depuis avril 2018 regroupe en son sein Guinness Cameroun, le groupe SABC, UCB, Fermencam et Sofavinc. Le 23 février dernier à Yaoundé, à l’occasion d’un échange avec la presse économique, la CAPA a clairement affiché sa position par rapport à l’actualit&eac...

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