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Carburants: La subvention (re)fait débat

L’éventualité d’une hausse des prix à la pompe anime les échanges, depuis la publication le 29 juin dernier, du communiqué de fin de mission des services du FMI.

De la politique de subvention aux carburants, ce n’est pas la première fois que le Fonds monétaire international (FMI) en parle. La récente sortie de l’institution sur le sujet, date du 29 juin dernier, avec la publication du communiqué de presse de fin de mission des services du Fonds, suite aux consultations de 2022 menées au titre de la seconde revue des accords au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) et du mécanisme élargi de crédit avec le Cameroun (MEDC), conclu en juillet 2021 pour une durée de trois ans. Dans cette déclaration dont « les avis ne correspondent pas nécessairement à ceux du conseil d’administration du FMI » comme souligné à l’entame de la note, les services du FMI rendent compte des discussions menées avec les autorités camerounaises du 15 au 29 juin dernier. Les deux parties ont parlé de la hausse des prix internationaux du pétrole. Lundi dernier, sur les sites spécialisés, le baril de Brent valait 113,19 dollars, en hausse de 1,4%. Contrairement à la situation vécue à la mi-2014 lorsque les cours de l’or noir dégringolent sur le marché international, la remontée des tarifs elle aussi, ne fait pas que du bien au Cameroun, pays exportateur de pétrole brut et importateur de pétrole raffiné. Les services du FMI parlent d’une augmentation aux effets mitigés sur le budget de l’Etat du Cameroun, car, déclare Amadou Sy, chef de la mission, « l’augmentation des recettes pétrolières est plus que compensée par une hausse substantielle des subventions aux carburants (estimés à 2,9% du PIB, contre 0,5% en 2021) visant à maintenir inchangés les prix de détail administrés des carburants ». Cette hausse des subventions aux carburants se ferait au détriment d’autres dépenses, notamment celles consacrées aux projets d’investissement par effet de compensation. « Le coût élevé des subventions aux carburants serait difficile à maintenir dans le cadre des projections actuelles des prix internationaux du pétrole. Toutefois, la suppression progressive des subventions aux carburants devrait s’accompagner d’un renforcement substantiel du mécanisme de transfert en espèces », ajoute M. Sy. Il n’en fallait pas plus pour relancer le débat sur le sort des subventions aux carburants au Cameroun. Cette fois, il s’amplifie, eu égard au contexte qui prévaut, notamment le conflit en Europe de l’Est. Et pour les personnes favorables à l’arrêt de ladite subvention, c’est l’argument du tort causé aux autres secteurs privés de ressources qui est brandit. Quant aux « défenseurs » des subventions aux carburants, c’est la question du pouvoir d’achat des ménages qui préoccupe, une hausse des prix des carburants à la pompe devant automatiquement se répercuter sur les coûts du transport des personnes et des marchandises. Dans une interview accordée à Cameroon tribune en octobre dernier, Okie Jonhson Ndoh, directeur général de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH), confirmait le maintien du prix de la bouteille de 12,5kg de gaz domestique au prix subventionné de 6 500 F, sur fond de rumeurs faisant état d’une augmentation du tarif de la bonbonne de gaz. « Dans le cadre de sa politique de main...

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