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Une industrie à sortir du bois

La faible transformation locale de cette matière fait perdre environ 60 milliards de F à l’Etat chaque année, alors que le Cameroun possède le deuxième plus grand massif forestier du bassin du Congo.

L ’interdiction de l’exportation du bois en grumes dans la zone CEMAC à partir du 1er janvier 2023 est l’une des racines capables de pousser la transformation locale de bois vers de meilleurs niveaux. Du 6 au 10 juin dernier, la Commission de la Cemac a planché sur les directives régionales en matière de fiscalité et de certification forestière à mettre en place pour préparer les pays de la sous-région à s’adapter à cette mesure. Ces incitations fiscales devraient permettre d’augmenter les niveaux de transformation locale pour compenser les pertes qui surviendraient au plan douanier suite à l’interdiction de sortie des grumes. Parmi les mesures proposées par la Commission, la suspension pour une durée de trois à cinq ans des tarifs douaniers pour les intrants et les biens d’équipements nécessaires à la transformation de bois. En effet, la première transformation du bois (sciage, déroulage, tranchage) pourrait générer 55 000 emplois directs au Cameroun, d’après le Centre pour l’environnement et le développement (CED). La même source estime d’ailleurs que le faible taux de transformation locale fait perdre environ 60 milliards de F à l’Etat, dont 10 milliards de F équivalant aux impôts et taxes. Au rang des mesures déjà prises au niveau national, il y a la décision entérinée par l’Etat en 2015 qui préconise que l’administration publique s’équipe au moins à 40% de mobilier produit localement. Une mesure qui s’accorde avec la stratégie 2020 du sous-secteur forêt et faune qui ambitionnait de faire passer la contribution de ce sous-secteur à l’é...

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