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Evocation: Il était une fois, les bus et taxis neufs

Forts du passé, des experts estiment que le pays a les moyens d’éliminer les usages néfastes de l’au

S ans « études » spécifiques, Jean Patrick Mfoulou Olugu, docteur en économie des transports urbains, estime néanmoins que l’on ne peut pas considérer prioritairement ou exclusivement la crise des années 1990, « quand la plupart des gens achetaient du neuf », pour justifier la prolifération des véhicules d’occasion au Cameroun au cours des trente dernières années. Une période avant laquelle l’automobile sortait généralement des chaînes de montage pour fouler le sol camerounais. Et les « congelés » ne dominaient pas la circulation. Au début des années 1990 cependant, la baisse des revenus du commerce des produits de base (cacao, café, coton, etc.) cause des dysfonctionnements à l’environnement économique. Et « du fait de la dévaluation, les véhicules de moyenne gamme qui coûtaient 6 millions, atteignent désormais 15 million de F », écrit Timothée Ndongue Epangue dans une étude consacrée à la concurrence entre concessionnaires automobiles depuis un demi-siècle. Les deux chercheurs reconnaissent que la libéralisation de l’économie aidant, les véhicules d’occasion, jusque-là soumis à des limitations comme le reste des importations (brocante, friperie, etc.) se sont ouvert les portes du pays. « Et, comme ils correspondent au pouvoir d’achat des acheteurs potentiels, le marché va connaître une croissance folle. De quelques milliers en 1987, on atteint rapidement les 10.000, et enfin on dépasse la barre des 20.000 », précise Ndongue Epangue. Tempérance à l’inégalité des termes de l’échange et de l’affaiblissement de la monnaie locale dans l’import-export : le niveau de revenus a augmenté pour une partie de la population, tout comme le train de vie, souligne Jean Patrick Mfoulou Olugu. Dans le même temps, le transport de masse (via la défunte Sotuc) en ville notamment, n’a plus reçu les soutiens de l’Etat, nécessaires à sa pérennité et les villes ont démographiquement explosé ajoute M. Mfoulou. D’environ un million d’habitants au milieu des années 1980, Yaound...

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