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Uniformes, fournitures, manuels et transport scolaires…Quand les écoles font leur marché

Ils sont de plus en plus nombreux à ouvrir des comptoirs en leur sein, grappillant de fait une clien

Les tâches confiées à l’équipe en charge de la permanence que supervise Nicole Ngono pour ce mois d’août dans un groupe scolaire situé au quartier Essos à Yaoundé, consistent à gérer le marketing et à accueillir les parents et élèves. A ces derniers, ils remettent les dépliants qui détaillent les modalités de paiement des divers frais (scolarité et examens officiels), ainsi que les numéros des comptes bancaires et mobile money via lesquels seront versés ces sous. Les montants oscillent entre 75 000 F et 150 000 F, en fonction des niveaux et des séries. Les responsables de ce groupe scolaire qui a fonctionné l’année dernière avec 1 200 élèves et qui planche sur un objectif d’environ 1 800 cette année, présentent par la suite les autres achats que doivent effectuer les parents au sein de l’établissement. D’abord les tenues. L’uniforme principal est, d’après Nicole Ngono, gratuit pour tous les nouveaux élèves. Aux anciens, il coûte 5 000 F pour les petites tailles et 7 500 F pour les grandes tailles. Il y a ensuite la tenue de sport que les élèves doivent arborer le mercredi et la tenue « décontractée » du vendredi qui est un polo qu’ils doivent porter avec un jean. Ces tenues flaquées aux couleurs de l’établissement coûtent respectivement 5 000 F pour l’équipement de sport et 2 500 F pour le polo. Ensuite le service de transport. Un paiement mensuel variant entre 10 000 F et 25 000 F est négocié en fonction de la distance entre le point d’arrêt et l’établissement. La possibilité permettant aux parents d’acheter sur place les fournitures scolaires des enfants est également proposée. Les parents sont conviés à payer les livres spécialement conçus par l’établissement, « pour faciliter l’apprentissage des élèves », qui coûtent entre 2 000 F et 5 000 F l’unité en fonction des cycles. Les ouvrages au programme y sont également proposés « aux prix officiels ». Nicole Ngono valorise ses atouts commerciaux par deux principaux arguments. Le premier est qu’il s’agit de facilités pour aider les parents en difficulté. « Nous négocions avec les tailleurs qui confectionnent des tenues que nous proposons aux prix de gros. Au marché, une tenue confectionnée est vendue à environ 10 000 F. Les autres tenues permettent de mixer et de maintenir l’enfant propre et dans une ambiance scolaire détendue. Ceux qui n’en veulent pas peuvent mettre leurs tenues normales. Nous ne les chassons pas. Ils se sentent juste frustrés lorsqu’ils ne sont pas dans les mêmes uniformes que les autres. Le transport permet de faciliter le coût des déplacements et impose aux enfants d’arriver à l’heure ». La seconde raison présentée par cette dernière consiste à préciser qu’il s’agit d’un phénomène commun à tous les établissements de la ville. Concurrence déloyale Un service quasi généralisé dans plusieurs établissements privés de Yaoundé. Les prix des tenues scolaires vont jusqu’à 25 000 F voire 50 000 F pour les tailleurs veste-cravate, comme c’est le cas au sein d’un établissement situé au quartier Bastos. Certains établissements de la cité capitale qui n’ont pas encore renouvelé leurs stocks de tenues enregistrent les parents et donnent rendez-vous pour la livraison future desdits uniformes, dès qu’ils seront livrés. Ceux qui ne veulent pas tomber dans les rets du fisc, orientent les parents vers les tailleurs avec lesquels ils ont noué des partenariats. Un business pas toujours apprécié par les parents qui le trouvent coercitif et peu approprié. « Lorsqu’on résiste au fait...

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