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Traite, collecte, transformation…Une chaîne de valeurs à valoriser

La filière vit aujourd’hui grâce à des corps de métier à structurer et des acteurs à mieux encadrer

Le cheptel bovin de l’Adamaoua en 2018 s’élevait à 1 684 211 bêtes. Il est estimé aujourd’hui à près de deux millions d’animaux, d’après des sources de la délégation régionale des Pêches de l’Elevage et des Industries animales. Près de la moitié de ce cheptel est en capacité de production de lait. D’après Iya Mamoudou, éleveur à Mbang Foulbé, un des fiefs de la race de Goudali, la vache bovine locale, « dans un cheptel de 100 bœufs, on peut trouver 40 vaches qui produisent une moyenne de quatre litres de lait par jour ». L’éleveur qui croit en l’avenir de la production laitière, se félicite du travail des petites mains qui interagissent au quotidien. Ils sont pour certains des trayeurs de lait, des collecteurs et des transformateurs. Des corps de métiers avec une volonté affichée de quête d’une plus-value.

Trayeurs

Ce sont les acteurs de première main dans la chaîne de valeur du lait dans la région. Nombreux ont intégré la filière en marge des activités pastorales. En retrait de la transhumance, ceux-ci ont, grâce au projet de la Société de développement de lait (Sodelait) de l’époque, appris à s’entourer des précautions d’hygiène pour traire les vaches. Pour Mamoudou Bia, chef de centre de collecte de lait de Idool, « il faut désinfecter les mamelles avec du matériel adéquat. Se munir d’un gant et à la fin, nettoyer l’animal après la traite pour éviter les mouches et autres infections ». Ils sont aujourd’hui établis dans les centres de collecte de lait de la région de l’Adamaoua. Des trayeurs expérimentés assignés pour les besoins de la cause. Certains, après cette besogne, se muent en collecteurs de lait pour des éleveurs qui ne souhaitent pas effectuer le déplacement vers les centres agrées. Ils le font moyennant un pourcentage sur le prix moyen de lait trait.

Collecteurs

Ici, fourmillent des acteurs qui n’ont pas forcément de relation directe avec l’élevage bovin. On y trouve des « démarcheurs » qui font monter les prix depuis les bassins de production laitiers. Le centre de collecte de lait de Idool qui regroupe une bonne partie de producteurs, a pris le taureau par les cornes sur ce volet. Les responsables désignent des collecteurs agréés qui font la ronde et viennent déposer le lait dans les délais. Le but étant d’assurer en premier lieu, la qualité de la matière première en limitant les risques de frelater le produit. De même, il est question de maîtriser le coût moyen du lait. Depuis près de cinq ans, le prix du lait livré au centre de collecte de lait de Idool est de 300 F. Il arrive grâce à un véhicule dédié par le centre de collecte de lait le plus actif de l’Adamaoua, afin d’être cédé aux distributeurs et transformateurs au prix de 500 F à 700 F le litre. A en croire les acteurs de la filière, ce corps de métier mérite un accompagnement de la part des pouvoirs publics au niveau de la formation. Il y en a, en effet, qui ignorent les critères de base de conditionnement de lait une fois trait. Ce qui n’est pas sans effet sur la qualité du produit. Un seul bidon de lait de cinq litres pouvait mettre à mal toute la production de 100 éleveurs.

Distributeurs

Certains se positionnent comme des bars laitiers. Si...

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