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Assemblées annuelles FMI et Banque mondiale: Le Cameroun récolte de bons points à Marrakech

La bonne conduite par le pays des réformes engagées dans le cadre du programme en cours avec le Fond

L e rideau est tombé sur l’édition 2023 des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale le 15 octobre dernier à Marrakech. Le Cameroun a pris une part active à cette grand’messe de la finance et de l’économie mondiales qui a duré une semaine. En effet, la délégation conduite par les ministres en charge des finances, Louis Paul Motaze et de l’économie, Alamine Ousmane Mey a échangé avec des responsables de ces deux institutions. Le 10 octobre, c’est avec le directeur du département Afrique du FMI, Abebe Aemro Sélassie que la mission camerounaise s’est entretenue. Sur la table des discussions, le programme économique et financier conclu le 29 juillet 2021 avec le FMI (deuxième du genre) et qui s’achève à la mi 2024. Avec déjà quatre revues concluantes au compteur à ce stade de sa mise en œuvre, la conduite des réformes par le pays est sur la bonne voie. L’approbation des revues par le conseil d’administration du FMI débouche à chaque fois sur des décaissements en faveur du Cameroun sous forme d’appuis budgétaires. Le dernier en date qui remonte à juin dernier a permis au pays de recevoir 73,6 millions de dollars (environ 45 milliards de F), portant le volume des financements reçus dans le cadre de ce second programme à 493,6 millions de dollars, soit environ 300 milliards de F. Des ressources concédées en « récompense » du respect des engagements pris par le pays dans le cadre de l’accord triennal.

Pas touche au social !

Si la conjoncture actuelle commande de rationaliser et choisir où injecter de l’argent, les dépenses sociales demeurent pour l’Etat du Cameroun, parmi les priorités. Interrogé à ce sujet à Marrakech, le ministre des Finances a confié : « sur le plan social, il n’y a rien à visser parce que c’est l’un des engagements que nous avons pris. Le secteur social c’est l’éducation, la santé, les filets sociaux, la formation professionnelle, le genre. C’est bien dit dans nos engagements, nous ne devons pas les toucher ». Il en est du social comme de la sécurité, pour le Cameroun qui est confronté à des crises sécuritaires dans certaines régions. Le pays doit pouvoir, malgré le contexte difficile, continuer à financer ses dépenses, de même que certaines dépenses incompressibles comme les salaires, et enfin l’investissement.

Rigueur et discipline budgétaires

La question de la dette a été abordée lors des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale. On y a notamment appris que la moitié des pays du monde est en situation de surendettement ou s’en rapproche. Dans le détail, 19% sont déjà surendettés et 30% présentent un risque élevé de surendettement. Dans les pays à revenus intermédiaires (à laquelle appartient le Cameroun), cette proportion est de 20%. Ajouté à cela, la hausse des taux intérêts affecte le service de la dette, réduisant ainsi les revenus des pays. Le Cameroun n’est pas épargné du phénomène de renchérissement des taux sur les marchés. Ses sorties sur les marchés financier et monétaire de la sous-région Afrique centrale depuis le début de l’année en cours le confirment. Avec un taux d’endettement de 43,7% du PIB à fin juin 2023 (hormis l’emprunt obligataire à tranches multiples réalisé en juin-juillet), le Cameroun n’est certes pas dans la zone rouge, mais ...

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