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Le respect de l’orthodoxie budgétaire…

L a réduction du train de vie de l’Etat est le leitmotiv du gouvernement en ce début d’année. L’austérité est une prescription présidentielle qui soumet les chefs de départements ministériels à une gestion plus rigoureuse des ressources mises à leur disposition. Dans son adresse à la Nation le 31 décembre dernier, Paul Biya n’a pas fait mystère de son ambition de voir le gouvernement faire preuve de plus de rigueur dans la gestion des affaires publiques. Quatre jours après cette sortie, c’est au tour du ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République de répercuter à la cible présidentielle les hautes instructions du chef de l’Etat, Paul Biya. Le communiqué adressé au secrétaire général des services du Premier ministère se veut un rappel sans équivoques à la réduction du train de vie de l’Etat. Il est clair que le président de la république veut voir le gouvernement opérer un retour à l’orthodoxie budgétaire. Il le faut, parce que les attentes des populations sont fortes, le budget consenti aux projets d’investissement public a de la peine à être exécuté dans les délais. Alors que les lignes budgétaires consenties au fonctionnement sont rapidement dilapidées. Il faut désormais plus de sérieux et de discipline dans l’exécution du budget de l’Etat.

Dans un contexte international et national marqué par la rareté financière et les chocs sécuritaires, le gouvernement de la République est appelé à mobiliser 6740,1 milliards de F en 2024. La quote-part consentie au budget d’investissement public est de 1 737,08 milliards de F, en valeur absolue. Soit un taux de 24,8% du budget, en valeur relative. Comparativement à l’année 2023, cette enveloppe est en hausse de 292,9 milliards de F, en valeur absolue et de 21,5%, en valeur relative. Même si en 2024, l’enveloppe du BIP a sensiblement augmenté pour se fixer autour de 24,08% (il était de 22,1% du budget global en 2023), le Cameroun n’est pas encore dans les normes budgétaires qui prescrivent 30% au moins à consentir à l’investissement, contre 70% au fonctionnement. Et lorsqu’on observe l’exécution du budget de l’Etat sur un certain nombre d’années, l’on relève une faiblesse chronique dans l’exécution physique du budget d’investissement public. Il faut mettre les batteries en marche pour exécuter le budget selon l’orthodoxie en la matièr...

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